Artiste à la création protéiforme et multi-référentielle ( Sculptures, photographies, installations, vidéos, performances, concerts, dessins) née en 1987 à Montbard, diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2012, elle vit et travaille à Paris. Léa Le Bricomte explore l’univers guerrier en ayant recourt à des matériaux et à une iconographie militaire : obus, munitions, uniformes, médailles , armes. Des objets compris comme les vestiges de combats passés ou récents qu’elle récolte et collectionne. Ils sont ensuite recontextualisés dans un champ ludique, méditatif et altruiste. Le processus de détournement génère une conversion de la mort à la vie. Ses travaux récents accentuent la dimension spirituelle et immatérielle de son œuvre. Léa Le Bricomte c’est notamment attachée à révéler le potentiel sonore des obus de la première guerre mondiale en organisant des concert/performances ritualisés ( Sounds Of War ) : une musique nouvelle émane des obus reprogrammés en instruments de paix. Depuis 2 ans elle invite des chercheurs du monde de l’invisible (chamans, médiums, guérisseurs) sur les champs de batailles à Verdun, ce vaste projet expérimental et collaboratif (Spirits of war) donnera lieu à une série d’expositions et d’événements divers (publications, conférences/performances, projections).




« Drone« , 2014

Une oeuvre qui reste en contact avec la vie possède en elle une semence impérissable. Elle demeure fertile. Peu importe que le marché l’ignore si elle a la force d’ignorer le marché ; et cette force est précisément celle que son auteur a investie dans le processus d’une création sans cesse renouvelée. L’art est l’escalier de la conscience et plus proche il est de l’art de vivre, plus ses résonances se propulsent dans l’espace et dans le temps, comme une bombe à fragmentation qui serait chargée de vie et non de mort. Ce qui me plaît dans la démarche artistique de Léa Le Bricomte, c’est le retour à la base, au terre à terre - au sens littéral du terme. (...) Redescendre sur terre, c’est véritablement s’élever.
Raoul Vaneigem
Ecrivain & philosophe situationniste

Léa Le Bricomte convoque dans ses œuvres les symboles de la guerre et l’esprit des guerriers pour mieux en déjouer les interprétations historiques et morales. Qu’elle détourne des armes en jouets, des munitions en mandala ou des obus en skateboards, il s’agit toujours pour elle d’opérer des déplacements qui renversent leurs significations usuelles dans le sens d’un surplus de vitalité. A contrecourant de leur usage mortifère, la métamorphose esthétique de la lutte armée lui permet en effet d’ouvrir son discours à une anthropologie du conflit martial qui revalorise les notions de spiritualité, de jeu ou d’apparat.
Florian Gaité
Docteur en philosophie & critique d'art

Lea envisage la nature humaine comme un Ying-Yang, une entité double et complémentaire dotée d’une face lumineuse et d’une face obscure. En s’emparant des objets et du lexique guerrier, elle en retourne la face sombre et belliqueuse. Sans jamais l’éviter ou la nier, l’artiste la travaille comme une matière pour en dégager une nouvelle substance : humaniste, apaisée, harmonieuse et réjouissante.
Julie Crenn
Critique d'art & commissaire d'exposition indépendante

Un témoignage unique et poignant sur la folie des hommes
Thomas Pizer
Artiste & environnementaliste